2 mars, me voilà debout à 7h00. L’horaire matinal m’offre la possibilité de profiter du lever du soleil sur les montagnes en face du lodge.

Quel meilleur endroit pour commencer à trier les photos des deux derniers jours. Guillaume ne tarde pas à se lever et après le petit déjeuner nous prenons la route en direction de la pointe sud des Lofoten et quelques uns des spots iconiques des Lofoten.

Reine, Sakrisøy, Hamnøy, les spots incontournables des Lofoten

Si vous avez déjà vu des photos des Lofoten il y a fort à parier que ces photos aient été prises depuis les petits villages de Reine, Sakrisøy ou Hamnøy. Ces petits villages aux petites maisons jaunes et rouges, typiques des Lofoten, avec en arrière plan les montagnes plongeant dans les fjords définissent parfaitement la carte postale de ces îles de la Norvège. Après 1h30 de route, nous arrivons à Reine.

Nous sommes impressionnés par la quantité de Stockfish. Sur toute la côté norvégienne il est possible de trouver ces fameux cadres en bois où sont pendus le corps ou la tête des cabillauds pêchés en mer. Sympa à voir car typique de la Norvège, mais un peu moins sympa niveau odeur.

Le beau temps est avec nous, j’en profite pour faire voler le drone et surplomber ces trois petits villages nichés sur de petites îles au coeur des fjords. Difficile de faire plus ‘Lofotenien’ !

Le contraste de couleur entre les immenses montagnes enneigées, la mer entrant dans les fjords et les petites maisons rouges ou jaunes est encore une fois incroyable. Après quelques recherches nous avons compris l’origine des maisons colorées. Les couleurs provenaient principalement de la situation financière des habitants de la maison. Le rouge était la couleur des maisons des personnes les moins aisées car la peinture rouge était la moins chère à produire. Elle était obtenue en mélangeant de l’ocre et du sang de morue. Cool d’ailleurs que les maisons n’aient pas pris l’odeur de la morue… La couleur jaune était un peu plus chère à produire et la couleur blanche était la plus coûteuse a créer et était donc le symbole des gens aisés. Après avoir pris quelques clichés de Reine nous garons la voiture à Sakrisoy et continuons à pied pour une petite randonnée photo. Sakrisøy et Hamnøy sont deux spots connus des photographes, le premier pour une petite maison jaune faisant face aux montagnes et l’autre pour ses petites maisons rouges nichées au coeur du fjord.

Bien que ce soit deux endroits touristiques cela n’enlève rien à la beauté du lieu. Nous nous baladons tout en profitant de la vue. Le côté touristique du lieu se fait sentir mais les gens sont très respectueux, à l’opposé de ce que j’avais pu vivre au Lago Di Braies dans les Dolomites. Après une matinée passée à profiter de ces magnifiques paysages nous partons à la découverte d’un nouveau spot. Cap vers Rambergstranda !! Sur la route nous faisons un petit arrêt drone :

Rambergstranda

Rambergstranda est une plage de sable blanc entourée de montagne très connue des photographes à cause d’une petite maison rouge surplombant la plage.

Encore une fois la vue est incroyable. Les rouleaux des vagues font face aux montagnes enneigées. La plage de sable fin est entourée de neige et les petits ruisseaux se jetant dans la mer forment de belles petites plaques de glace d’où nous pouvons parfaire notre entrainement pour le prochain spectacle Holiday On Ice…

Nous allons faire quelques clichés de la petite maison rouge adossée à la plage et nous profitons des couleurs de coucher de soleil qui commencent à arriver.

Ponts Fredvang

Sur le chemin du retour vers Ballstad nous faisons une halte rapide à côté d’un autre endroit symbolique des Lofoten, les ponts Fredvangbruene. Ces deux ponts relient le village de Ramberg au village de Fredvang. Ces deux ponts cantilever (ou ponts à poutres en porte-à-faux) sont symboliques des paysages que l’on peut trouver dans les Lofoten. Ces deux ouvrages passant au dessus d’une eau cristalline et entourés d’abruptes sommets montagneux offrent un visuel incroyable. Je profite de ce moment pour faire voler le drone au dessus des ponts.

Je ne suis visiblement pas le seul à avoir eu l’idée puisqu’un groupe de touristes s’installe à côté de nous et commence à faire voler au moins 4 drones en même temps. Bon, je crois que c’est le moment de rentrer, ça serait dommage de créer un crash de drone.

Sur le trajet du retour nous faisons quelques arrêts pour profiter des paysages incroyables qui s’offrent à nous.

En arrivant au lodge nous apercevons des kayakistes qui, comme nous, profitent du coucher de soleil.

Que le ballet commence…

19h30. Trépied ? Check ! Batteries chargées ? Check ! Carte SD vide ? Check ! C’est bon, on peut partir à la chasse aux aurores boréales ! Nous voilà donc sur la route direction Unstad Beach pour espérer voir des aurores.

20h30. Tout est installé, le trépied est posé et stable. L’appareil photo est réglé, on a plus qu’à attendre. Le ciel est clair et la lune éclaire la montagne enneigée face à laquelle on se trouve. Le paysage est déjà magnifique sans les aurores boréales. On se prend à rêver et imaginer les photos qu’on va pouvoir faire quand les aurores auront décidé de pointer le bout de leur nez.

21h30. Toujours rien… On ne désespère pas mais malgré les conditions idéales (temps clair, pas de vent, les applis de prévision d’aurores boréales annoncent de bonnes chances d’en voir), on commence à douter et se dire “Imagine on n’en voit pas ce soir”. Malgré notre position bien au dessus du cercle polaire arctique, la température n’est pas trop basse (-1°C). Mais bien que nous ayons de bonnes grosses chaussures le froid commence à se faire sentir (le fait que nous ayons les pieds dans la neige ne doit pas être étranger à cette sensation de froid…).

22h00. Guillaume me dit “Bon allez je vais me réchauffer dans la voiture” “OK je reste là pour garder le matos”

22h05. Je lève la tête et je vois une forme blanche bouger dans le ciel. Ca y est le ballet commence ! GGGUUUIIIILLLAAUUUMMMEEEE !!!! Je l’entends alors depuis la voiture “Mec ! On est d’accord, c’est pas un nuage ça ?” “Nan c’est pas un nuage ! Grouille toi de revenir !” Ca y est, Guillaume voit ses premières aurores boréales ! Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il est chanceux. Le spectacle est incroyable. Les aurores apparaissent derrière la montagne, dansent au dessus de l’eau pour ensuite y plonger. Pendant une petite quinzaine de minutes nous admirons et immortalisons ce ballet qui se déroule au dessus de l’eau. Une fois les aurores reparties nous décidons de rester encore un peu en espérant avoir droit à une deuxième session.

22h45. Je commence à avoir froid. A mon tour d’aller me réchauffer dans la voiture. A peine la portière ouverte j’entends Guillaume crier “FFLLLLOOOOO”. Je lève la tête et c’est reparti ! Les aurores boréales nous offrent une deuxième session, encore plus folle que la première. Les aurores dansent encore plus rapidement et dessinent des formes incroyables dans le ciel. A l’oeil nu le vert des aurores est moins prononcé et moins intense que sur les photos. Nous n’arrivons pas à voir le vert uniquement car dans l’obscurité notre oeil n’arrive quasiment plus à voir les couleurs. Néanmoins nous avons la chance de voir des aurores boréales assez intenses (donc avec des couleurs plus saturées) et nous pouvons clairement distinguer le vert, voire du rouge dans cet incroyable ballet lumineux.

Une fois la deuxième session terminée je dis à Guillaume de repartir à la voiture, ça devrait faire réapparaître les aurores. Nous attendons encore un peu et nous avons droit à une troisième session d’aurores. Un peu moins longue et intense que les deux premières.

Minuit. Nous décidons de repartir, les cartes mémoires remplies et des souvenirs plein la tête. De retour au Lodge nous parcourons les clichés pris et le résultat semble pas mal ! Après un petit verre de rhum pour fêter les premières aurores boréales de Guillaume nous allons dormir, cette journée ayant été plus que chargée ! La journée du lendemain s’annonce elle aussi bien remplie avec notre première randonnée dans la neige !