Randonnée au lac de Trecolpas et nuit au refuge de la Cougourde

Vendredi 14 août. 5h30. Le réveil sonne. Un réveil ?! A 5h30 ??!! Pendant les vacances ??!! Oui ! Mais bizarrement la sortie du lit n’est pas si compliquée, car ce réveil est pour la bonne cause ! On repart en micro-aventure avec Micka ! Après les Dolomites l’an dernier, nous optons cette fois pour le sud de la France et le Parc National du Mercantour, plus précisément le lac de Trecolpas et le refuge de la Cougourde !

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Direction le lac de Trecolpas et le refuge de la Cougourde !

6h30, nous partons d’Antibes. 2 heures plus tard nous arrivons au Boréon où l’on se gare sur l’un des nombreux parkings au dessus du lac. On s’équipe. Sac de couchage, chaussures de randonnée, bâtons, sac photo et c’est parti. Malgré l’heure matinale beaucoup d’autres randonneurs partent en même temps que nous. Le démarrage est tranquille, le dénivelé n’est pas trop fort.

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C’est parti !

Le début de la randonnée se fait au frais dans la forêt. Plutôt agréable après l’épisode caniculaire des jours précédents. Par contre, le terrain est bien mouillé suite à l’orage de la veille. Bordel, à chaque rando avec Micka on a terrain glissant !

Durant la première partie on discute avec pas mal de gens très sympa, qui nous posent des questions sur notre matos photo. Assez agréable. Je continue de monter. Je me retourne, plus de Micka. Il doit être en train de filmer. 5 min... 10 min… Toujours rien. Qu’est ce qu’il fout bordel ?! Je rebrousse chemin et il est là, tranquille, en train de taper la discut’ avec des gens, au calme... j’aurai clairement pu faire une petite sieste en l’attendant. Bref, on continue notre ascension vers le lac de Trecolpas. On longe le cours d’eau toujours au frais sous les arbres puis on sort de la forêt.

On se retrouve alors à un croisement pour aller, soit au refuge, soit au lac. On part en direction du lac de Trecolpas qui est notre première étape.

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En route pour le lac de Trecolpas !

Et là c’est plus la même histoire. On est au soleil, le dénivelé est plus important. Donc je râle… « bordel il est où ce lac ?! ». Micka, comme à son habitude me dit « t’inquiète, il est juste derrière». Ce qui est bien sûr totalement FFAAAUUUXXX! Je continue donc de râler… Bref, sur les coups de midi, on arrive enfin au lac. La vue vaut bien ces 600 mètres de dénivelé. Le lac est magnifique. Il est entouré de sommet et le paysage n’a rien à envier aux paysages des Dolomites qu’on a vu un an auparavant.

On s’installe pour notre pause repas bien méritée. On profite de la vue, on fait quelques photos des environs. Les montagnes sont grandioses.

13h, on repart en direction du refuge de la Cougourde. Le repas m’a redonné de la force, le début du trajet se passe bien donc je ne râle pas.

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Direction le refuge !

Ça ne dure pas... Le chemin se transforme en tas de cailloux instable... donc, je me remets à râler... Micka me supporte. Il faut compter une bonne heure de marche pour atteindre le refuge en passant par ce chemin un peu technique.

14h, nous voilà enfin arrivés au refuge de la Cougourde.

On s’installe en terrasse pour profiter d’une bonne bière bien méritée. On se rend alors compte que nous n’avons pas du tout de réseau, pas de WIFI. Au moins, cela a le mérite de totalement nous déconnecter, ce qui n’est pas plus mal. Après s’être posés, nous laissons quelques affaires dans le dortoir puis on part arpenter les alentours du refuge. Pas besoin d’aller très loin. Nous avons une vue magnifique sur les montagnes qui nous entourent, les cascades, la vallée.

Nous avons même des bouquetins (pas hyper sauvages) qui se laissent photographier à deux pas du refuge.

Le temps se couvre, on retourne se poser sur la terrasse du refuge. 18h, le responsable du refuge fait l’aller retour au village, comme tous les jours, pour descendre les poubelles et remonter des vivres. Il met 45 minutes pour descendre, 1h30 pour remonter (nous, on a mis 3h30…). D'ailleurs, pour bien nous rappeler notre manque de niveau, le mec commence son trajet… en courant... 19h, l’heure du repas. Rassurez vous, on est bien loin du cliché des bronzés font du ski ! Le dîner était super bon et copieux , une bonne cuisine familiale réconfortante surtout après la journée de marche (bon et râler ça fatigue et ça donne faim…). D'ailleurs je ne savais pas exactement à quoi m'attendre pour cette première nuit en refuge. Mais entre le repas, la vue, le calme, la beauté du ciel et des montagnes, l’expérience d’être complètement coupé du monde, à 2100 mètres d’altitude, je ne regrette pas d’être venu. En plus de ça, l’équipe du refuge a mis en place tout un tas de mesure pour faire face à la situation sanitaire actuelle et faire en sorte que nous soyons le plus en sécurité possible (alèse en plastique, pas de linge fourni, les dortoirs ne sont pas remplis afin de pouvoir respecter les distances entre deux personnes, des créneaux sont mis en place pour le petit déj’,…).

21h30, on ressort faire des photos d’étoiles, reboostés par le sucre au génépi de la fin de repas. La nuit tombe et la voie lactée commence à apparaitre.

- Mec ?

- Quoi ?

- Tu aurais une deuxième plaque pour le trépied ?

- Bah nan pourquoi ?

- J’ai oublié la mienne…

- T’es sérieux Micka ?!

- Bah ouai…

Beaucoup moins pratique pour photographier les étoiles. Mais tel MacGyver, Micka invente un système d’attache avec l’élastique de sa lampe frontale, et ça marche ! On se fait donc une bonne session photo de voie lactée. On a de la chance, les nuages du début de soirée ont complètement disparus.

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La voie lactée au dessus du refuge

Après une bonne demi heure, on décide de changer de spot…et là c’est le drame… Micka glisse sur un caillou, se rattrape avec le trépied mais son attache n’est pas assez solide. L’appareil photo nous fait un remake de ‘I believe I can fly’ et finit son vol sur les cailloux un peu plus bas…Grosse frayeur mais rassurez vous, le boitier photo va bien, juste quelques égratignures. Micka ? Ah oui bonne question, je lui ai pas demandé... Mais non, il va bien lui aussi ! Le spot photo n’est finalement pas top et on retourne au gîte pour éviter une autre catastrophe. La nuit dans le dortoir dans un duvet sur une alèse en plastique n’a clairement pas été la meilleure nuit de ma vie, mais ça fait parti de l’ambiance.

7h00, réveil pour le petit déjeuner. 8h15, on fait quelques photos aux alentours du refuge pour profiter du lever de soleil qui illumine les sommets qui nous entourent.

8h45, on redescend.

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C’est parti pour le retour

Sur le trajet du retour, nous croisons beaucoup de monde. Vraiment beaucoup de monde ! Sur une portion du chemin nous devions nous arrêter tous les 10 mètres pour laisser passer les randonneurs qui montaient.

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En même temps, on est samedi, c’est le 15 août, il fait un temps magnifique et les gens ont visiblement préféré rester en France plutôt que de voyager hors de France. Une dame nous prend d’ailleurs pour des photographes animaliers et nous demande :

C’est quoi qui fait ce bruit là ?

Micka très sérieux. Un iPhone tombé dans un arbre…

Alalala vous me prenez pour une blonde ou quoi?

Bah non, mais sérieusement, on a des têtes d’ornithologues ? S’en suit une discussion très sympa à chercher quel oiseau peut bien être à l’origine du brut et nous reprenons notre descente vers le parking. Nous avons dû croiser une bonne centaine de personnes qui montaient. 11h, nous arrivons au parking, contents de notre micro-aventure de ces deux derniers jours et avec une envie, repartir de nouveau pour découvrir d’autres paysages magnifiques !

Le trajet de notre micro-aventure