Le Lac Oeschinensee en été
Début juillet. Ça y est, le confinement est terminé (pour le moment) et les beaux jours sont bien là. Direction Kandersteg et le Oeschinensee pour profiter de nouveau de l’air pur et retrouver les joies de la randonnée. Après 2h30 de route, me voila sur le parking des télécabines. A ma grande surprise, malgré l’heure matinale, il y a déjà beaucoup de voitures. Visiblement je ne suis pas le seul à avoir voulu profiter de la beauté du lac.
Pour monter au niveau du lac j’opte pour les télécabines et c’est parti pour quelques heures de marche. Pour cette journée, je compte parcourir le sentier du Heuberg (sentier n°8) qui offre une vue panoramique à couper le souffle sur le lac et les montagnes qui l’encerclent.
Le petit chalet qui symbolise le départ de la randonnée
Après quelques centaines de mètres de plat je commence à grimper dans la forêt. Le temps est un peu nuageux et le sentier est boueux. Pour cette randonnée il faut bien penser à l’équipement… Elle ne se fait pas en espadrilles, ou alors difficilement…En plus de la boue, les petits ruisseaux qui coulent depuis les glaciers rendent la marche encore plus glissante. Des cordes sont d’ailleurs installées sur les passages un peu difficile pour éviter de glisser et se retrouver quelques centaines de mètres plus bas dans le lac.
On attaque la montée…
… à travers un petit bois
Après quelques passages techniques, le bleu éclatant de se laisse apercevoir. Cette couleur vient du fait que le lac est alimenté directement par l’eau des glaciers.
Lac en vue !!!
La randonnée continue avec encore un peu de dénivelé à grimper et quelques passages techniques. A partir de maintenant on aperçoit toujours le lac en contrebas, caché derrière les arbres ou les falaises.
On continue de grimper !
Encore quelques minutes de marche et enfin la voila, LA vue !
Le bleu turquoise du lac, les montagnes tombant à pic dans l’eau, les cascades en provenance des glaciers qui plongent dans le lac. La marche et les petites frayeurs à glisser sur les cailloux valaient clairement le coup. Quoi de mieux que de se poser après une bonne heure et demi de marche sur un banc à admirer simplement la vue. Ce lac offre vraiment des paysages incroyables, quelque soit la période de l’année.
Les cascades en provenance des glaciers qui sont à l’origine de ce bleu incroyable
La randonnée se poursuit en suivant le sentier panoramique à flanc de montagne.
Le fameux sentier panoramique
Tout du long la vue sur le lac est incroyable.On passe presque plus de temps la tête tournée vers la droite pour regarder le lac que devant soi à regarder où l’on marche.
Arrivé au point d’Oberbärgli à 1978m d’altitude, je m’arrête pour la pause repas. Etant situé à l’une des extrémités et juste avant le chemin redescendant au niveau de lac, la vue est imprenable et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a du monde. Les randonneurs donnent l’impression d’être de petites fourmis se baladant sur le chemin. De nombreuses personnes sont installées aux abords du lac pour manger. Certains se lancent même dans des barbecues improvisés.
Pas mal la vue pour une pause repas…
C’est parti pour la descente !
Après une bonne demi heure de repos je me lance dans la descente vers le lac. Clairement pas l’idée du siècle. Et effet la pente est bien raide, idéale pour les genoux qui se sont bien refroidis ! Néanmoins je ne me plains pas trop quand je vois les visages des randonneurs que je croise en train de monter en plein soleil et qui ont l’air au boooouuuuttt d’eux même. Une fois en bas le chemin se poursuit le long du lac, toujours bien visible avec de nombreuses barques en train de naviguer sur l’eau.
Plus je me rapproche de la deuxième extrémité, plus il y a du monde. Les gens sont venus profiter du soleil après ces quelques mois de confinement. Sur le chemin menant jusqu’au télécabine, un petit troupeau de vaches se promènent. Un marcheur s’imagine que c’est une bonne idée de croiser leur chemin et commence à traverser le troupeau. Malgré son côté tranquille, une vache ne semble pas apprécier cette intrusion et décide de charger le marcheur… qui s’enfuit en courant… Plus de peur que de mal. Les vaches profitent elles aussi du bord du lac et se chargent de faire comprendre aux gens, qu’elles aussi, ont besoin de tranquillité.
Des vaches en liberté, un lac bleu turquoise entouré de montagnes… Pas de doute, on est bien en Suisse
Me voila arrivé au télécabine, après environ 9 kilomètres de marche et 415 mètres de dénivelé positif et négatif. Je n’ai plus qu’une envie, revenir, cette fois ci en automne pour profiter des couleurs orangées des arbres au dessus du turquoise de l’eau.