Les Alpes vues du ciel

Bon, il faut se l’avouer. J’ai une attirance beaucoup plus prononcée pour la montagne que pour la mer. Mais, force est de constater, je commence à très bien connaître les sommets des Alpes suisses, mais beaucoup moins les sommets des Alpes françaises.

 
 

Quoi ? Une hérésie ? Oui, vous avez sans doute raison.

Bref, il fallait changer ça. Il fallait que je découvre le côté français des Alpes et ses sommets mythiques (les Grandes Jorasses, l’Aiguille Verte, Les Dru, le Mont-Blanc,…) Et pour ce faire, mes chers parents, les meilleurs du monde (oui oui j’en fais beaucoup parce que je sais qu’ils vont lire cet article. Coucou Maman ! Coucou Papa ! ) se sont dit que m’offrir un survol des Alpes en hélicoptère était une bonne idée. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ont eu raison. Oui, ils savent désormais, comme vous j’imagine, que j’ai une vraie passion pour les photos aériennes. Quoi de mieux pour immortaliser de beaux paysages que de prendre un peu de hauteur ?

Début d’année 2022. Je prends donc rendez-vous pour mon vol panoramique de 50 min qui sera effectué avec la compagnie Mont-Blanc Hélicoptères (bon à priori, avec ce nom, je devrai voler au bon endroit). Rendez-vous pris. Désormais il n’y a plus qu’à attendre le mois d’août.

Mi-août, quelques jours avant le vol. Je regarde les prévisions météo et elles sont…comment dire…vous voyez ‘au beau fixe’ ? Et bah l’inverse. Les jours où nous pouvions voler s’annoncent pluvieux voir orageux. Pas l’idéal pour faire un tour en hélicoptère vous en conviendrez. Néanmoins je suis contacté par l’équipe de Mont-Blanc Hélicoptères qui m’annonce qu’il y a potentiellement un créneau le 16 août si je peux me rendre disponible. ‘Bien sûr, comptez sur moi’.

16 août, nous voilà donc partis en direction de l’altiport de Megève d’où le décollage va s’effectuer.

Nous arrivons bien en avance. Ça me laisse donc l’occasion d’écouter au moins 5 fois le briefing de sécurité. C’est bon je suis calé. Je sais désormais qu’il ne faut pas ouvrir la porte en plein vol et qu’il ne faut pas appuyer sur tous les boutons.

Avant le décollage nous devons passer sur la balance pour une petite pesée. Je suis assez surpris (Bon rassurez vous, le poids n’est pas affiché à la vue de tout le monde). Je demande pourquoi nous devons passer par cette pesée. On m’explique alors qu’un logiciel va nous placer dans l’hélicoptère en fonction de notre poids et celui des autres passagers. Une nouvelle fois je suis assez surpris. Pour avoir effectué d’autres vols en hélicoptère c’est la première fois que ce type de placement automatique est effectué. J’explique gentiment qu’avec mon matos photo il serait vraiment top que je sois à côté d’une fenêtre pour immortaliser les sommets des Alpes. ‘Désolé on ne peut rien faire c’est le logiciel qui décide’. Bon ok, espérons que l’informatique soit de mon côté.

L’heure du décollage arrive. C’est parti pour le 6ème briefing de sécurité. Et le verdict tombe. ‘Florian, vous serez donc au milieu à l’arrière de l’appareil’

Fichue informatique !!! Et pour le coup, pas moyen de négocier. Les conditions météo de la semaine n’étant pas bonnes, la compagnie doit faire passer l’équivalent de 4 jours de vol en une journée. Les hélicoptères sont donc tous remplis. Tant pis pour moi, je n’aurai pas dû reprendre de la raclette la veille. Ça m’apprendra.

On s’installe. 4 personnes sur les places arrières. C’est serré. Les deux personnes à mes côtés vont me détester durant les prochaines 50 min de vol. Je vais devoir me contorsionner pour prendre des photos.

On décolle et c’est parti. Le vert des champs de moyenne montagne laisse peu à peu place au blanc des neiges éternelles de la haute montagne. Les premières aiguilles commencent à se révéler.

Ça y est nous commençons à le distinguer au loin, le Toit de l’Europe. Nous passons en contrebas du Mont-Blanc qui, sans doute extrêmement timide, se cache derrière les nuages. De l’autre côté nous distinguons l’Aiguille du Midi et ses plateformes métalliques qui lui donnent un air de plate-forme de décollage de fusée.

J’essaye tant bien que mal de cadrer mes photos en évitant d’y rajouter le dos du cher passager de devant. En plus d’avoir la chance d’avoir la vue la plus dégagée, il a dû se dire que ça pourrait être une idée sympa de tout montrer avec le doigt, de s’avancer et de coller son téléphone sur la vitre pour prendre des photos.

Une des mes petites voix intérieures quand le mec de devant se colle à la vitre pour la 50ième fois pour prendre une photo

Fallait pas reprendre de raclette c’est tout…

Nous continuons notre vol. La Dent du Géant, l’Aiguille Verte, Les Droites s’offrent à nous. Les glaciers et sommets rocheux s’enchainent à n’en plus finir si bien que mon manque de connaissance de ces sommets se fait sentir. Je suis un peu perdu au milieu de toutes ces aiguilles (et pourtant aucune botte de foin…)

Désolé pour cette blague…

Nous survolons le glacier d’Argentière, où nous faisons demi-tour apercevant au loin de Lac d’Emosson.

Le retour s’effectue en survolant la Vallée Blanche. Les Grandes Jorasses se dressent tel un mur infranchissable au sommet de la Mer de Glace. L’Aiguille du Grépon et l’Aiguille du Plan se détachent quant à elle au dessus de la Vallée.

Les Grandes Jorasses et la Dent du Géant qui se dressent au dessus de la Mer de Glace

L’Aiguille du Grépon devant le Mont-Blanc et l’Aiguille du Midi se cachant dans les nuages

L’Aiguille du Grépon devant le Mont-Blanc et l’Aiguille du Midi se cachant dans les nuages

Nous repassons entre l’Aiguille du Midi et le Mont-Blanc, le sommet toujours caché par les nuages (vraiment timide aujourd’hui).

Nous entamons notre descente vers l’altiport avec des images plein les yeux, des photos plein la carte SD et une résolution : il faut vraiment que je m’intéresse plus à ces sommets mythiques. Ca tombe bien, quelques jours plus tard est prévue une montée à l’Aiguille du Midi.

Affaire à suivre donc…

Pour plus d’infos sur le vol c’est par ici : Vol panoramique de Mont-Blanc Hélicoptères